Abdoulaye Diabaté (agent de joueurs) : "J’ai un joueur qui fait la fierté de l’Afrique de l’Ouest, c’est bien Aristide Bancé!"

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Abdoulaye Diabaté (agent de joueurs) : "J’ai un joueur qui fait la fierté de l’Afrique de l’Ouest, c’est bien Aristide Bancé!"

Abdoulaye Diabaté (agent de joueurs) : "J’ai un joueur qui fait la fierté de l’Afrique de l’Ouest, c’est bien Aristide Bancé!"

Agent de joueurs FIFA, le jeune ivoirien Abdoulaye Diabaté fait son petit bonhomme de chemin dans l’environnement du football international. Manager général de Lanfiara management sport (LMS), il était présent au Gabon avec son chargé de mission, Abdoul Barré Kaboré, dans le cadre de la CAN 2017 sur invitation de la CAF, où il suivait de près les prestations de l’attaquant des Etalons, Aristide Bancé, qui fait partie de son écurie depuis un moment. Avant de prendre congé de Libreville, nous avons rencontré Abdoulaye Diabaté pour échanger sur les raisons de son séjour et les perspectives de LMS qui est une structure de management sportif spécialisée dans le football, en faisant dans le conseil, le marketing sportif, l’événementiel sportif, l’organisation de matchs, la détection de talents, la formation d’entraîneurs.


 

Dans quel cadre étiez-vous à Libreville ?

 

Je suis venu au Gabon sur invitation de la CAF pour la CAN 2017 qui est le plus grand évènement sportif de notre continent. Mais, cela fait suite aux activités que je mène à travers Lanfiara management sport. Ce qui me permet d’échanger avec du beau monde en dehors des matchs de football et de faire des rencontres B to B avec des journalistes, des dirigeants de clubs et de fédérations, des athlètes et ce fut une expérience enrichissante. Au sortir de cette CAN, nous préparons immédiatement celle de 2019 au Cameroun, en espérant surtout accueillir du beau monde du côté de la Côte d’Ivoire en 2021.

 

Comment avez-vous vécu cette compétition, particulièrement pour votre pays, la Côte d’Ivoire, et le Burkina Faso ?

 

La Côte d’Ivoire avait le chapeau de favori en tant que détenteur du trophée. Malheureusement, elle était attendue mais n’est jamais arrivée. Ce fut une déception pour nous, les Ivoiriens, de façon générale et tous ceux qui aiment le football et la Côte d’Ivoire. C’était un mauvais parcours et nous allons nous remettre en question et revenir lors des prochaines échéances avec de belles ambitions. Au sujet du Burkina Faso, c’est une équipe que j’apprécie bien, à qui je tire mon chapeau et qui s’est bonifiée au fil des matchs. La place de troisième est bien méritée par les Etalons et cela, grâce au jeu produit et s’ils avaient décroché l’or, personne n’aurait crié au scandale. J’espère les revoir lors des prochains grands rendez-vous.


Aviez-vous au moins un joueur burkinabè à cette CAN 2017 et en avez-vous d’autres sous votre coupe ?

 

Je le dis avec beaucoup de fierté parce que j’ai des amis au sein des Etalons. J’ai surtout un joueur et non des moindres qui fait la fierté du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire et de l’Afrique de l’Ouest, c’est bien Aristide Bancé. Présentement, nous travaillons ensemble puisque je suis son agent et à le voir au sein des Etalons et ses belles prestations lors de la CAN 2017, ils sont nombreux qui rêvent d’avoir un tel joueur dans leur écurie. Mais au-delà, c’est une équipe qui joue et je tire mon chapeau à l’ensemble des joueurs de l’équipe nationale du Burkina Faso qu’on aimerait avoir avec soi. Si j’avais la possibilité d’avoir aujourd’hui au moins les onze entrants face à l’Egypte, je pense que je serais l’homme pour ne pas dire l’agent le plus heureux du monde. Nous sommes déjà très heureux d’être avec Aristide Bancé qui est un garçon sérieux, professionnel, qui sait écouter et avec qui on peut toujours continuer des projets sportifs. Il faut relever qu’en plus, j’ai des joueurs de nationalité burkinabè sous ma coupe, qui évoluent dans le championnat ivoirien. Le cas échéant, je pourrai présenter ces joueurs à l’instance dirigeante du football burkinabè pour qu’elle soit regardante sur eux. Ils ne manqueront pas d’exprimer leur fierté de porter le maillot du Burkina Faso.

 

N’est-ce pas une structure de trop puisqu’il en existe déjà et qu’est-ce que vous allez apporter de plus pour faire la différence avec ce qui se produit déjà sur le terrain ?

 

Je ne dirai pas que c’est une structure de trop parce que chacune d’elle a sa place, en fonction de ses activités. A LMS, nous venons avec des concepts nouveaux tels que le soutien scolaire, les actions sociales et sportives. Nous avons par exemple développé le concept « Football d’accord, mais école d’abord », au vu de la proportion de déscolarisation au profit du football et pour nous, cela n’est pas normal. C’est ainsi que nous accompagnons les athlètes en leur apportant des facilités au niveau des kits scolaires pour qu’ils puissent regagner les bancs scolaires, tout comme nous leur offrons des équipements sportifs pour parfaire leur formation en football. Nous leur présentons également des projets sportifs sur les court, moyen et long termes. Nous avons des aptitudes intellectuelles d’autant plus que nous venons d’écoles de management. Donc, nous avons les outils pour pouvoir conduire à bien notre activité. Chacun vient avec ses idées, ses orientations et LMS veut ainsi apporter sa contribution à l’édifice.

 

Qu’est-ce qui explique que ce genre de structures doit exister pour que le football africain puisse mieux se développer ?

 

A mon humble avis, les structures comme la nôtre doivent exister d’autant plus que le football est devenu aujourd’hui un ascenseur social non négligeable. Ce sont des hommes qui font le football et cela part de toutes les catégories, notamment des plus jeunes aux seniors. Ainsi, nous existons pour manager, encadrer ces jeunes pour qu’ils puissent réussir leur activité sportive, mais avec un accompagnement scolaire. Ce qui, selon LMS, va permettre d’aider ces sportifs lors de leur reconversion. Cela réussit en Europe et donc pourquoi pas sur notre continent ? Nous sommes dans la dynamique de mettre toutes les synergies ensemble afin de réussir les projets concernant les athlètes et des instances dirigeantes. Sur ce dernier aspect et me concernant, je suis actuellement le manager général de l’ASI d’Abengourou, un club de ligue 1 du football ivoirien où nous travaillons à imprimer notre marque et notre stratégie pour qu’il connaisse une saison réussie.

 

Avez-vous l’ambition d’étendre les activités de Lanfiara management sport au-delà de la Côte d’Ivoire pour parler de la sous-région, voire sur le continent ?

 

Je dirai que les problèmes que nous rencontrons en Côte d’Ivoire sont sensiblement les mêmes qui se retrouvent au Burkina, au Mali, en Guinée, au Ghana, au Sénégal et dans bien d’autres contrées. Nous avons cette ambition d’exporter Lanfiara management sport mais dans un premier temps, nous voulons solidement asseoir notre base en Côte d’Ivoire. Nous ne voulons pas faire dans l’auto-satisfaction, mais en trois années d’existence, LMS a fait du chemin et nous souhaitons que nos frères des pays de la sous-région puissent bénéficier du management de notre structure. Et cela, en partant de notre concept, « Football d’accord, mais école d’abord ». Dans ce sens, nous sommes prêts à accompagner des clubs et fédérations d’autres pays dans les domaines du management, du conseil et des stratégies.

 

Quelles seront les grandes actions de LMS dans l’immédiat, à savoir pour 2017 ?

 

Nous aurons la traditionnelle LMS tour qui se consacre à des journées de détection des talents et pour la circonstance, nous parcourrons toute la Côte d’Ivoire. Il est également prévu au programme des cérémonies d’hommage à des personnes valeureuses, que ce soit des footballeurs ou des supporters qui ne sont plus de notre monde et qui ont permis à notre football d’écrire ses lettres de noblesse. Pour cette année par exemple, nous prévoyons organiser une cérémonie d’hommage à un supporter bien connu sous le nom de « Monsieur le Maire », Ibrahim Traoré à l’état civil, qui était bien connu du milieu du football africain. En plus, LMS lance un autre concept qui est le « Carré d’as », une compétition sous forme de carré d’as qui va réunir, au cours de l’intersaison, trois clubs champions de trois pays de la sous-région et le club champion de la Côte d’Ivoire. Ce qui constituera une préparation pour ces clubs et va être une forme de champions league de notre sous-région.

 

 

Propos recueillis par Antoine BATTIONO

D'où provient l'info

  • Source : lepays.bf
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  • Dernière mise à jour : Mar, 14 Fev 2017 à 08h 23
  • Contacter l'auteur : news@mondialsport.net

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