Ancien joueur-étudiant devenu Sélectionneur des Eléphants de Côte d’Ivoire, qui est Kamara Ibrahim ?

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Ancien joueur-étudiant devenu Sélectionneur des Eléphants de Côte d’Ivoire, qui est Kamara Ibrahim ?

Ancien joueur-étudiant devenu Sélectionneur des Eléphants de Côte d’Ivoire, qui est Kamara Ibrahim ?

Intérimaire depuis le départ du Belge Marc Wilmots en novembre 2017, l’ex-international ivoirien Ibrahim Kamara a été confirmé au poste de sélectionneur des Eléphants le 30 juin 2018 et compte présentement 4 rencontres à son actif dont 2 victoires et 2 nuls. Portrait de l’un des rares Ivoiriens portés à la tête la Sélection Nationale Ivoirienne.


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Kamara est le cinquième sélectionneur ivoirien connu des Éléphants au cours de ces dernières années, après Paul Martial Yéo, Martin Gbonké Tia, Lama Bamba et François Zahui. C’est au Stade d’Abidjan, puis à l’Africa Sport d’Abidjan qu’il débute sa carrière de football professionnel.

 

Il est détenteur d’un diplôme d`entraîneur obtenu en France, avant de regagné Abidjan en 2009.

 

Il avait été choisi par Hervé Renard, l’un des anciens sélectionneurs des Éléphants, comme son second adjoint après le Français Patrice Beaumelle. Un poste d’adjoint qu’il a retrouvé avec Marc Wilmots qu’il a succédé au poste de sélectionneur.

 

Un ancien joueur-étudiant

Ibrahim Kamara fut un bon joueur de Division 1, puisqu’il a évolué au Stade d’Abidjan et surtout à l’Africa Sports, un des meilleurs clubs du pays, tout en poursuivant des études de droit.

« J’avais joué contre lui. Moi j’étais au début de ma carrière, lui était déjà un joueur assez expérimenté. C’était un bon défenseur, généreux »,

se souvient le footballeur Aruna Dindane.

 

Cadre de la génération qu’on pourrait nommer, ‘‘les derniers enfants de Me Mondon’’; laquelle génération avait pour chefs de file les Dago Charles, Bakayoko Ibrahim, puis après, Konan Kan Servais alias ‘Dr Khumalo’ et autres, Kamara Ibrahim ou ‘‘KAMSO’’ pour les intimes, n’a pas eu tout le talent des latéraux droits que la Côte d’Ivoire a connus.

 

De même, il n’est pas sûr qu’il ait possédé la vista et l’intelligence de jeu de ses devanciers des années de gloire du Stade d’Abidjan, club qui l’a révélé au public sportif ivoirien, et aussi de l’Africa Sports, autre équipe d’envergure du pays où il a d’ailleurs fini sa carrière, avant de s’envoler pour la France.

 

Pourtant, Kamara Ibrahim avait son style à lui, et du chien, sur une pelouse. Les stades ivoiriens dont il a hanté les aires de jeu, entre 1994 et 27, gardent encore et toujours de cet étudiant-footballeur d’alors ; sanglé dans la tunique bleu et rouge du premier club cité, ou vert et rouge du second, toujours frappée du N°2, la stature moyenne revêtue de muscles saillants qui lui donnent le profil de l’emploi ; l’image d’un athlète intraitable et généreux dans l’effort.

 

Que ce soit au stade d’Abidjan ou à l’Africa Sports, Ibrahim Kamara a su forcer le respect et l’admiration et gardé inviolée la surface latérale droite de sa défense, son territoire. Avec une façon de jouer qui en faisait un ailier moderne, à cheval entre du Kaba Koné et du Aka Kouamé, Kamara Ibrahim aura tout doucement et sans tapage surtout, marqué son temps. Régulièrement barré en nationale par l’inoxydable Aka Kouamé puis Diomandé Ibrahim, ‘Kamso’ n’en demeurait pas moins un cadre là où il est passé.

 

C’est donc tout naturellement qu’il ne chôme pas quand il atterrit en France entre 2007 et 2008. Après des piges ici et là avec des clubs de divisions inférieures, ‘Kamso’ opte pour le métier d’entraineur. Parchemins sanctionnant sa solide formation en poche, il se voit confier la formation de jeunes d’un club de la banlieue parisienne. C’est de là-bas que la FIF est allée le dénicher pour en faire le coach des U20 ivoiriens, champions d’Afrique en 2012.

 

En le nommant aux côtés d’Hervé Renard, le sélectionneur national, la FIF ne faisait que donner du coffre au parcours de ce coach sobre mais efficace, en même temps qu’elle entérinait son ascension qui ne saurait souffrir de contestation, enfin presque…

 

Un bon connaisseur du football local

La fédération ivoirienne, qui n’avait pas lancé d’appel à candidatures, voulait un sélectionneur qui réside à Abidjan, et surtout qui maîtrise parfaitement le contexte local.

« Il a dirigé plusieurs sélections de jeunes. C’est un coach sérieux, curieux. Quand j’étais entraîneur de l’ASEC Mimosas, il venait régulièrement assister à des séances d’entraînement »,

se souvient Sébastien Desabre, aujourd’hui sélectionneur de l’Ouganda.

« Sa bonne connaissance du football ivoirien, le fait qu’il ait entraîné les U 17 et les U 20, avec des résultats à la clé, ont plaidé en sa faveur »,

ajoute le journaliste Clément Diakité.

 

Sa proximité avec Sory Diabaté, le vice-président de la FIF, a également représenté un atout supplémentaire pour l’ex-défenseur de l’Africa Sports.

« C’est le protégé de Diabaté. Et comme celui-ci est le bras armé de Sidy Diallo, le président de la fédération ivoirienne, la nomination de Kamara était une évidence. Il y a des gens qui s’attendaient à ce que la FIF choisisse quelqu’un de plus expérimenté, avec plus de charisme. »,

expliquait un dirigeant de club à Jeune Afrique quelques jours après sa nomination.

 

Un choix également financier

Sabri Lamouchi, Hervé Renard, Michel Dussuyer et Marc Wilmots, les quatre derniers sélectionneurs, ont bénéficié de salaires certes élevés, mais loin des sommes évoquées (200 000 euros par mois pour Lamouchi, notamment). Le départ de Wilmots, qui touchait environ 60 000 euros mensuels, a coûté cher à la FIF. Le technicien belge, dont la femme est avocate, est réputé pour savoir endurcir ses contrats. La séparation entre les deux parties, officialisée après l’élimination des Éléphants en qualifications pour la Coupe du monde, s’est révélée douloureuse pour les finances de la FIF (autour de 800 000 euros) confie Jeune Afrique.

 

Un bilan positif

Qualifier les Eléphants pour la CAN 2019 et reconstruit le groupe, soit les objectifs principaux fixé à Kamara Ibrahim par la Fédération Ivoirienne de Football (FIF). L’ex-Intérimaire a d’ores et déjà rempli une partie de son contrat puisqu’il a réussi à qualifier la Côte d’Ivoire pour la Coupe d’Afrique des Nations 2019 au bout de la 5è et avant-dernière journée des éliminatoires.

 

Kamara compte 4 rencontres à son actif dont 2 victoires face au Rwanda (2-1) et à la République Centrafricaine (4-0) et 2 nuls face aux mêmes Centrafricains (0-0) et à la Guinée (1-1) qui l’avait battu (2-3) lors de la première journée sous Wilmots.

 

Le 22 mars prochain face au Rwanda, Kamara sera sur le banc pour son 5è match personne soit la dernière journée des éliminatoires. Une victoire avec la manière surtout lors de ce match en Côte d’Ivoire devrait donner encore plus de crédit au sélectionneur Ivoirien avant la phase finale de la CAN 2019 initialement prévue au Cameroun avant d’être réattribuée à l’Egypte pour des retards constatés dans la construction des infrastructures.

 

Assisté par Kolo Touré, Kamara Ibrahim a officiellement pris fonction le 1er juillet 2018  pour une durée de 2 ans qui prend fin le 30 juin 2020 soit à un an de la CAN 2021.

 

Avec Abidjan.net et Jeune Afrique

D'où provient l'info

  • Source : MondialSport.ci
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  • Date de publication :
  • Dernière mise à jour : Jeu, 17 Jan 2019 à 13h 19
  • Contacter l'auteur : news@mondialsport.net

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