Pratique du sport dans le respect des règles, de l'esprit du jeu et de l'adversaire, ainsi se défini de façon succinct le fair-play, une conduite qui a malheureusement manqué à l’Egyptien et l’Algérien hier lors du traditionnel rendez-vous de la Confédération Africaine de Football.
Les absences des deux finalistes et ex-lauréats du ballon d’or africain hier du côté de l’Egypte pour la cérémonie annuelle des Awards de la Confédération Africaine de Football a été un bien triste contre-exemple de l’esprit du jeu et surtout du franc-jeu que véhicule un sport comme le football.
Finalistes avec le Sénégalais Sadio Mané pour le Ballon d’or Africain édition 2019, Riyad Mahrez, lauréat en 2016, et Mohamed Salah double tenant du titre ont en effet brillé par leur absence ce mardi 07 janvier du côté de la station balnéaire d’Hurghada où s’était réuni le gotha du football Africain pour honorer l’un des leurs en occurrence Sadio Mané.
Le Fennec champion d’Afrique faisait montre de son talent sur la pelouse d’Old Trafford permettant aux Cityzen grâce notamment à une réalisation de s’imposer 3 buts à 1 en demi-finale aller de la League Cup face à United. Pendant ce temps, le Pharaon avait opter pour un programme en famille se contentant de ‘‘féliciter’’ vite fait son coéquipier en club dans une story Instagram.
Maitre de cérémonie du Ballon d’or Africain, Samuel Eto’o, recordman de de la célèbre distinction individuelle à égalité avec Yaya Touré (4 chacun) a tenu à l’annonce du sacre de son jeune frère Sadio Mané, à donner une petite leçon à ces 2 autres immenses talents à la mémoire courte.
Entre 2016 et 2018, Mané a couru en vain derrière le ballon d’or se classant 3è puis 2è à deux reprises derrière Salah avant 2019, « l’année de son année ». Le Lion de la Teranga a toujours eu la classe d’assister à la cérémonie même quand les tendances ne penchaient pas en sa faveur. Un fait que Samuel Eto’o a tenu à rappeler aux deux autres dans son légendaire franc-parler.
« C’est bien mérité mon jeune frère (Mané ndlr) et je voudrais te dire quelque chose : ‘‘J’aime le champion que tu es parce que tu sais perdre. Merci d’être venu à Dakar (en 2018 lors du 2è sacre de Salah ndlr) et merci d’être venu aujourd’hui en Egypte. Toutes mes félicitation grand champion.’’ »
a ainsi déclaré d’un air sincère le maitre de cérémonie avant de passer la parole au lauréat du soir qui a exprimé sa gratitude envers tous pour cette reconnaissance.
