CAN 2017 (veille de match Egypte-Burkina) - Paulo Duarte : "Mourinho m’a appelé hier..."

625 375

CAN 2017 (veille de match Egypte-Burkina) - Paulo Duarte : "Mourinho m’a appelé hier..."

CAN 2017 (veille de match Egypte-Burkina) - Paulo Duarte : "Mourinho m’a appelé hier..."

A la veille de sa demi-finale de la CAN 2017 face à l’Egypte, Paulo Duarte, le sélectionneur du Burkina Faso a longuement répondu aux questions de la presse, mardi à Libreville. Morceaux choisis.


L’Egypte, adversaire des Etalons…


On va jouer un adversaire très fort, le plus titré de cette compétition, donc normalement le meilleur. Dans cette équipe, seuls trois joueurs ont déjà joué la CAN. Mais c’est une équipe qui sait défendre. En football, beaucoup défendre ne veut pas forcément dire bien défendre. L’Egypte fait très bien les deux. Il y a toujours au moins six joueurs derrière (les quatre défenseurs et deux milieux), et au maximum cinq en attaque. C’est une équipe qui a un grand contrôle du jeu. Elle est dangereuse par le toucher génial de Salah, et l’art du contre. C’est une équipe très douée dans la gestion, qui dispose de ce que j’appellerais une possession négative, c’est-à-dire dans une zone de terrain qui est trop loin du but adverse pour représenter un danger.

 

Quatre joueurs de l’équipe burkinabè jouent en Egypte, est-ce un plus ?


C’est un petit plus pour un coach, que d’avoir des joueurs connaissant la philosophie et la mentalité des joueurs adverses. Cela peut aider à maîtriser des petits détails. Mais cela ne fait pas une grande différence au final.

Le statut de petit poucet du Burkina Faso…
Ce n’est pas un statut, mais une responsabilité. On est en demi-finales comme les trois autres. Cette équipe doit convaincre qu’elle a du talent et qu’elle joue pour gagner. Pour cela, il va falloir être capable de prendre du plaisir et de saisir de l’opportunité offerte de faire plaisir au pays.

 

L’Egypte, bête noire du Burkina Faso (4 victoires, 2 nuls jusqu’alors) ?


Je ne vis pas d’histoire, l’histoire est dans les musées. A chaque match, une histoire et une époque différentes. La réalité des deux équipes aujourd’hui n’est pas celle d’il y a quinze ans. Il faut toujours une première fois, et j’espère que pour les matchs contre l’Egypte, ce sera demain !

 

Confiance maintenue dans les jeunes joueurs face à l’Egypte ?


On a confiance en tout le monde. Il est vrai que Bayala est jeune, mais c’est un joueur au bon potentiel. Je cherche toujours la solution dans l’entraînement. Je valorise beaucoup les séances, pour savoir qui est bien ou mal, confiant ou pas, capable ou pas de tenir sa place. Je me trompe parfois, mais avec moi l’âge n’est pas un passeport, ni dans un sens ni dans l’autre. C’est l’efficacité sur le terrain et le travail de la semaine qui me permettent de trancher.

 

Le secret de sa longévité au Burkina Faso ?


Partout dans le monde, pas seulement en Afrique, il faut pour développer un projet à long terme, s’en tenir au terme qu’on a fixé. La stabilité est fondamentale pour développer une équipe. Après, il s’agit d’obtenir l’approbation des dirigeants. Je pense que j’ai gagné cette bataille. Quand je suis arrivé au Burkina Faso en 2007, un grand nombre de personnes m’a demandé pourquoi on m’avait choisi moi, si jeune et inexpérimenté. J’ai simplement répondu que pour tout dans la vie il y avait une première fois, et qu’il fallait bien distinguer la qualité et l’expérience. Un coach peut avoir trente ans d’expérience mais avoir toujours fait la même chose. Et un autre avec quatre ans d’expérience qui peut avoir fait beaucoup plus de choses différentes, et donc être plus expérimenté. J’avais fait de bons débuts avec quatre victoires consécutives. Cela m’a aidé à donner une bonne impulsion au projet. On a beaucoup d’exemples inverses : le Gabon a acheté un coach un mois avant, et cela n’a pas marché, l’Algérie aussi. On ne laisse pas le temps au coach de connaître, le pays la mentalité des joueurs et de « lancer la machine ».

 

Sa relation avec José Mourinho


José Mourinho est, en plus d’être un grand entraîneur, un ami et un père pour moi. En douze ans, il a changé totalement la mentalité du football portugais, dans le pays mais aussi dans le monde. Tout a changé dès son arrivée : les méthodes d’entraînement, la capacité analyse des adversaires, le comportement dans le vestiaire. Il m’a appelé hier. La dernière fois que j’avais parlé avec lui, c’était lorsqu’on avait joué contre le Portugal, ici au Gabon. Je l’ai toujours considéré comme un grand leader.

D'où provient l'info

  • Source : football365.fr
  • Mis en ligne par :
  • Date de publication :
  • Dernière mise à jour : Mer, 01 Fev 2017 à 00h 12
  • Contacter l'auteur : news@mondialsport.net

Vos données ne seront pas publiées !