Côte d’Ivoire/ASEC Mimosas - AMANI Yao César Lambert : «Je suis venu aider le coach Gigi à remporter le titre de champion»

625 375

Côte d’Ivoire/ASEC Mimosas - AMANI Yao César Lambert : «Je suis venu aider le coach Gigi à remporter le titre de champion»

Côte d’Ivoire/ASEC Mimosas - AMANI Yao César Lambert : «Je suis venu aider le coach Gigi à remporter le titre de champion»

Rappelé à l’ASEC Mimosas, dans un rôle de Coordonnateur technique, notamment pour épauler le staff, AMANI Yao César Lambert, nous explique les raisons de son retour et ses nouvelles ambitions. Interview.


- AMANI Yao César Lambert, vous venez de réintégrer l’ASEC Mimosas en tant que Coordonnateur Technique. Comment s’est fait ce retour ?

Je suis venu ici il y a de cela deux semaines à la suite d’une sollicitation du Magazine ASEC Mimosas-Les enfants s’amusent pour une interview concernant le premier titre de champion de Côte d’Ivoire obtenu sous la présidence de Me Roger OUEGNIN. Après cette interview, je suis resté à Sol Béni pour assister à un match amical de l’ASEC Mimosas. À la fin du match, le Coach Gigi a souhaité avoir mon point de vue sur la rencontre. Juste après cet échange, le président Francis OUEGNIN m’a appelé pour me faire la proposition de réintégrer l’encadrement technique de l’équipe professionnelle de l’ASEC Mimosas. J’ai demandé un moment de réflexion puis, une semaine après, nous nous sommes revus à son bureau au Plateau. Il m’a parlé avec beaucoup de sincérité. Nous avons échangé longuement et je lui ai donné mon accord, parce qu’au plan local, l’ASEC Mimosas est le meilleur club en termes d’infrastructures pour travailler. Le Président Francis OUEGNIN a transmis la nouvelle au PCA, Me Roger OUEGNIN. Il fallait que le PCA donne son accord. Et c’est ce qui a été fait. C’est ainsi que depuis le lundi dernier, j’ai commencé le travail à Sol Béni.

 

- Qu’est-ce qui a motivé ce retour ?

C’est à l’ASEC Mimosas que j’ai véritablement été formé au métier d’entraîneur de football. J’ai également côtoyé beaucoup de grands entraîneurs dans ce club comme Philippe TOUSSIER, Jean Marc GUILLOU et Pascal THEAULT. C’est ce dernier qui nous a appris le métier d’entraîneur, AKA Kouamé, Gigi et moi-même. Après j’ai été à l’AFAD où j’ai passé 6 années. Avec cette équipe, nous sommes montés de la Ligue 2 à la Ligue 1. Nous avons disputé deux fois les compétitions africaines des clubs de la CAF. J’ai entraîné l’AS Tanda, la saison dernière, et nous avons été champions de Côte d’Ivoire. Je suis parti de Tanda à la fin de la saison. Un proverbe AKAN dit ceci : « Si vous ne savez pas où vous allez, sachez au moins d’où vous venez ». En pensant à cette sagesse africaine, je me suis dit pourquoi ne pas revenir à l’ASEC Mimosas. Cela fait 6 ans que le club n’est pas champion de Côte d’Ivoire. Au staff actuel, je vais apporter ma petite expérience pour que le club reprenne ce qui est son bien «  le titre de champion de Côte d’Ivoire». Voilà ce qui m’a motivé à revenir ici. Je suis très heureux de revenir à la maison.

 

- Quel sera votre nouveau rôle ?

 Le Président Roger OUEGNIN m’a confié le rôle de coordonnateur technique. En plus de l’appui au staff de l’équipe première, j’assurerai le lien entre l’Académie MimoSifcom et l’équipe professionnelle. Je travaillerai aussi à la mise en place de la cellule en charge du recrutement.

 

- Que recouvre ce lien entre l’Académie et l’équipe professionnelle ?

 Il faut savoir que lorsqu’on forme des joueurs, c’est pour alimenter l’équipe première en talent. En termes de renouvellement d’effectif, il faut que nous cherchions d’abord à l’Académie. Maintenant si nous n’avons pas le profil recherché à ce niveau, nous pourrons chercher des talents ailleurs. Et puis, il faut un lien, une identité de jeu, une identité d’esprit entre le centre de formation et l’équipe professionnelle. Il faut vraiment un esprit club pour réussir ce challenge. A l’académie MimoSifcom, les jeunes apprennent le métier de footballeur. En équipe professionnelle, ils doivent être productifs, avoir un rendement. Mais il ne faut pas qu’il y ait une cassure entre ce qui se fait à l’Académie MimoSifcom et en équipe professionnelle en raison de différences dans les philosophies de jeu. Ça peut faire échouer la formation et amener le club à libérer beaucoup de joueurs du centre de formation sur lesquels le club a beaucoup investi. Lorsque ces jeunes connaissent une éclosion ailleurs, il faudra se battre après pour les ramener au club. Il faut donc être un peu attentif sur ce qui se fait au centre de formation. Pour le moment, je travaille avec l’équipe première pour aider le staff technique à bien démarrer le championnat et faire ensuite une bonne campagne en Coupe d’Afrique. Après cela, le moment venu, je m’investirai dans le travail avec l’équipe technique de l’Académie MimoSifcom.

 

- Quel rôle jouez-vous aux côtés de l’encadrement technique de l’équipe professionnelle ?

J’ai discuté avec le staff actuel pour lever toutes les incompréhensions éventuellement nées de ma venue. Je connais très bien le coach Gigi et ses collaborateurs. Gigi est un ami et frère. Il a de grandes qualités humaines. J’ai de bons rapports humains et professionnels avec lui. Nous avons passé 6 ans ensemble auprès de Pascal THEAULT à l’Académie MimoSifcom. Il m’a bien accueilli et il m’a demandé de participer aux séances d’entraînement. C’est ce que je fais. Le Président Roger OUEGNIN a donné la chance à plusieurs anciens joueurs du club d’entraîner l’équipe professionnelle de l’ASEC Mimosas. Avant TRAORE Siaka dit Gigi, on peut citer Eustache MANGLE, ZARE Mamadou, AKA Kouamé et Maxime GOUAMENE. Ces derniers ont tous remporté le titre de champion de Côte d’Ivoire en tant qu’entraîneur, hormis Gigi. Maintenant, il faut aider Gigi, l’actuel entraîneur, à inscrire son nom sur la liste de ceux qui ont remporté le titre de champion de Côte d’Ivoire. J’ai dit aux uns et aux autres qu’il est important que nous soyons solidaires autour de lui. Nous allons travailler pour ça. Il faut qu’au terme de cette saison, l’ASEC Mimosas soit champion de Côte d’Ivoire.

 

- Comment se passe votre intégration ?

Je peux dire que j’étais parti sans être parti. Je connais pratiquement tout le monde ici. Les dirigeants, les encadreurs, la majorité des joueurs. Mon intégration s’est faite naturellement et sans aucun problème.

 

- Votre place sera-t-elle sur le banc ou dans la tribune lors des matches ?

En tant que coordonnateur technique, je n’ai pas un rôle particulier sur le banc. Je serai dans la tribune lors de nos matches, pour mieux voir ce qui se passe sur le terrain, prendre des notes, essayer de communiquer mes observations à l’entraîneur, à la mi-temps ou à notre retour à Sol Béni, lorsque nous ferons le débriefing pour mettre ensemble nos points de vue et faire avancer l’équipe.

 

- Que pensez-vous du groupe actuel qui a été construit à l’intersaison ?

J’ai déjà vu l’équipe actuelle disputer deux matches amicaux. Qualitativement, c’est une équipe supérieure à celle de l’an passé. Quantitativement, il y a aussi du monde. Maintenant une équipe ne satisfait jamais à cent pour cent. On ne peut pas avoir tout ce qu’on désire. Je trouve les joueurs bons pour atteindre les objectifs du club. Le reste dépendra du travail. Le travail d’un entraîneur ou d’un staff technique consiste à prendre les joueurs d’un point A et de les amener à un point B. Il faut les faire progresser. Il faut bien sûr disposer de talents, mais aussi d’un bon état d’esprit.

 

- Que pouvez-vous dire aux Actionnaires que vous retrouvez ?     

Je leur dis que je suis heureux de revenir à la maison ASEC Mimosas où j’ai été formé comme entraîneur. Je reviens pour payer « ma dette ». Je veux redonner au club ce qu’il m’a donné en termes de formation. Le potentiel est là, l’outil de travail est là aussi. Le reste n’est qu’une question de travail pour donner de la joie aux Actionnaires, leur redonner envie de venir au stade pour supporter leur équipe comme ils l’ont fait quand nous jouions. Avec le travail et leur soutien, rien ne nous sera impossible. Que les Actionnaires nous fassent confiance. On va tout faire, pour qu’au soir de la 26e journée, ils retrouvent la joie, la voix pour parler devant les autres.

 

- Pourquoi vous appelle-t-on le serpent ?

 Il faut le demander à mon ami et ancien coéquipier HOBOU Arsène. C’est lui qui m’a donné ce surnom parce qu’il me trouvait imprévisible et ça m’est resté collé jusqu’à maintenant.

D'où provient l'info

  • Source : MondialSport.ci
  • Auteur :
  • Date de publication :
  • Dernière mise à jour : Jeu, 24 Nov 2016 à 15h 39
  • Contacter l'auteur : news@mondialsport.net

Vos données ne seront pas publiées !