Eric Bailly (démission de Dussuyer) : "j’aurais aimé qu’il reste. Il a fait progresser l’équipe..."

625 375

Eric Bailly (démission de Dussuyer) : "j’aurais aimé qu’il reste. Il a fait progresser l’équipe..."

Eric Bailly (démission de Dussuyer) : "j’aurais aimé qu’il reste. Il a fait progresser l’équipe..."

Eric Bailly est devenu le premier Ivoirien à signer dans le prestigieux club anglais de Manchester United. Le défenseur des Eléphants, transféré de Villareal (Espagne) chez les Red Devils en juin dernier pour 38 millions d'euros, revient sur ses huit premiers mois en Premier League, mais aussi sur sa sélection nationale, éliminée au premier tour de la CAN gabonaise.


Vous avez été champion d’Afrique en 2015 avec Hervé Renard. Deux ans plus tard, la Côte d’Ivoire a quitté la CAN dès le premier tour. Comment expliquez-vous cette contre-performance ?


Peut-être que nous n’étions pas assez concentrés ou concernés dès le début de la compétition. Moi, je pense que nous avons laissé échapper la qualification pour les quarts de finale non pas lors du dernier match face au Maroc (0-1), mais lors des premiers, contre le Togo (0-0) et la RD Congo (2-2). C’est un échec, c’est vrai, mais il ne faut pas tout remettre en question. D’autres grandes équipes ont déjà été éliminées lors du premier tour d’un grand tournoi.


La Côte d’Ivoire est en une équipe en cours de restructuration…


Oui, mais ce n’est pas une excuse. Lors des qualifications pour la CAN ou de la Coupe du Monde, c’était aussi le cas. Nous avons raté notre CAN, il faut en tirer les leçons. Mais l’aventure continue. Il y a des objectifs à atteindre : la Coupe du monde 2018, la CAN 2019… Moi, je suis passé à autre chose.


Michel Dussuyer, le sélectionneur, a démissionné quelques jours après l’élimination au Gabon. Cela a-t-il constitué une surprise ?


Moi, j’aurais aimé qu’il reste. Il a fait progresser l’équipe. En un an et demi, nous n’avons perdu qu’une fois, contre le Maroc. Il a pris une décision, il faut la respecter, mais je lui souhaite vraiment de retrouver une belle équipe, car il le mérite.


Vous avez signé à Manchester United en juin dernier, devenant le premier Ivoirien à joueur pour cette équipe. On vous attendait plus à Manchester City…


City s’intéressait à moi, mais United m’a contacté, directement par José Mourinho, un des meilleurs entraîneurs du monde. Il souhaitait ma venue et j’ai accepté. J’étais à Villareal, dans un bon club espagnol, mais quand une formation aussi prestigieuse que Manchester United vous fait une offre, c’est difficile de refuser, même si je n’avais pas prévu de partir si tôt. Je savais qu’en allant à United, j’aurais un peu moins de temps de jeu, surtout au début.


Mais je savais aussi que j’allais progresser, avec un coach comme José Mourinho, avec des coéquipiers comme Wayne Rooney, Zlatan Ibrahimovic ou Juan Mata, par exemple, des joueurs qui ont gagné beaucoup de titres mais qui en veulent toujours plus. Ce sont des exemples de professionnalisme. Je m’inspire beaucoup d’eux. Et j’ai quand même joué 27 matchs, toutes compétitions confondues.


Passer de l’Espagne à l’Angleterre a-t-il été compliqué ?


Ces sont deux des meilleurs championnats du monde. On y marque beaucoup de buts. Disons qu’en Espagne, le jeu est plus technique, alors qu’en Angleterre, il est plus physique. Il y a une intensité incroyable, pendant 90 minutes, cela ne s’arrête pas.


Manchester United est toujours en lice en Ligue Europa, a remporté la Coupe de la Ligue, le Community Shield… Pas mal pour une équipe elle aussi en reconstruction.


Oui. Nous avons deux buts : remporter la Ligue Europa, et essayer de nous qualifier pour la Ligue des Champions. Pour le titre, ce sera en revanche très compliqué [United, sixième, compte dix-sept points de retard sur Chelsea, le leader, NDLR]. Si nous atteignons ces deux objectifs, ce serait vraiment bien.


Vous êtes arrivé en Europe à 16 ans, sans avoir jamais joué dans un club de division 1 ivoirienne. Et vous êtes aujourd’hui à Manchester United….


Mon rêve a toujours été de jouer dans un bon club. Je suis arrivé en Espagne grâce à l’Espanyol Barcelone, qui m’avait repéré quand j’avais 16 ans, lors d’un tournoi au Burkina Faso. Au début, tout était nouveau pour moi, j’étais loin de mes parents, mais je me suis accroché. Villareal est venu à Barcelone, je suis à United… Ce qui m’arrive est vraiment beau.


Vous vivez dans la même ville que Yaya Touré, qui évolue à Manchester City. Vous arrive-t-il de vous voir ?


C’est rare, mais on est en contact. Il me donne des conseils, comme le font aussi Didier Drogba ou Wilfried Bony. Et ce sont des conseils précieux… 

D'où provient l'info

  • Source : jeuneafrique
  • Mis en ligne par :
  • Date de publication :
  • Dernière mise à jour : Lun, 13 Mar 2017 à 15h 45
  • Contacter l'auteur : news@mondialsport.net

Vos données ne seront pas publiées !