Portrait : Baky, le dévoreur d’espace

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Portrait : Baky, le dévoreur d’espace

Portrait : Baky, le dévoreur d’espace

Ne jugez pas le grain de poivre d'après sa petite taille, goûtez-le et vous sentirez comme il pique. Cette citation illustre très bien le parcours de Bakary Koné ‘’Baky’’ dans la sphère du football mondial. Un parcours relaté cette semaine par l’Association de Footballeurs Ivoiriens (AFI) dans sa rubrique ‘‘un joueur, une histoire.’’


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Baky ? Ça vous dit forcément. Le plus petit des Académiciens, indice taille. 1,64m plus précisément. « Petit par la taille, grand par le talent » ; l’aphorisme convient, parfaitement, pour évoquer la belle carrière de Koné Bakary qui, par la force du caractère, doublé d’un buteur attitré, s’est fait une place dans le gotha du football mondial.

 

Baky koné la carrière magnifique

 

« On me disait trop petit pour l'Europe »

 

Ce n’était pas gagné, pourtant. Quand bien il fut détecté par Jean-Marc Guillou à la genèse de l’Académie Mimos Sifcom, quand bien il participait à la glorieuse épopée du 7 février 1999 (victoire en super Coupe contre l’Espérance de Tunis), Baky avait suscité un faisceau de doute sur sa capacité à évoluer au plus haut niveau. Issu de la première promotion et étincelant, il dut, à son corps défendant, patienter sur les bords de la lagune Ebrié avant de mettre les voiles pour carrière professionnelle. Il s’en souvient encore dans des propos rapportés par So foot :

« Je voyais mes frères (ses coéquipiers ; ndlr) s’en aller les uns après les autres et je commençais à saturer. J’ai longtemps attendu à cause de ma taille. On me disait trop petit pour jouer l’Europe ».

 

Ces jugements, loin de l’accabler, ont contribué à renforcer sa résilience, lui, enfant de famille modeste décidé à réussite vaille que vaille. Il savait que

« le football, ce n’est pas pour les gosses de riches. Chaque fois que je montais sur le terrain, raconte-t-il, je me disais qu’il fallait que je prouve à ces messieurs qu’ils avaient tort. Du coup, des buts de tête, j’en ai mis beaucoup ! J’avais même un meilleur jeu de tête que pas mal d’attaquants de 2 mètres. »

 

Finalement, à l’été 2003, Baky, âgé de 21 ans, quitte l’ASEC Mimosas. Direction le Qatar et le club d’Al Ittihad Doha. Une belle opportunité : le moment de faire tomber tous les clichés qui s’amoncelaient sur son compte. Le séjour qatari est probant et éclair à la fois. L’ex-Académicien a très vite convaincu Christian Gourcuff (son entraîneur). Au bout d’une seule saison, le technicien français l’emmène avec lui en France.

 

Meilleur buteur avec 24 réalisations

 

 

Il débute à Lorient dans l’antichambre en forme de mise en train. L’Hexagone ne tardera pas à se prendre d’admiration pour ce joueur à la vélocité exceptionnelle et à l’adresse chirurgicale. En deux saisons, l’ancien Mimos plante 34 buts, dont 24 lors de la seconde. Une performance majuscule qui lui vaut le soulier d’Or de la Ligue 2.

 

Baky koné la carrière magnifique

 

 

Du coup, la Ligue1 lui ouvre les bras. Baky est Niçois à l’été 2005. Conséquence : davantage d’exposition pour le petit bonhomme surnommé la boule de feu. Il martyrise les défenses. Améliore ses statistiques au fil des saisons et plateforme à 14 réalisations au terme de son 3e exercice sous le maillot azuréen. Entre temps, il s’est installé en équipe nationale de Côte d’Ivoire malgré une concurrence titanesque en attaque : Didier Drogba, Aruna Dindane, Bonaventure Kalou, Akalé Kanga… Avec cette génération dorée, il est finaliste de la CAN 2006 et inscrit un but d’anthologie au Mondial de la même année.

 

Transfert médiatique et sacre en Ligue1 de France

 

L’Olympique de Marseille, en quête de renouveau, est sous le charme du buteur venu d’Abidjan. Et ce n’est point par trop de largesse que le club phocéen met sur la table 12 millions d’euros pour conclure le transfert. A 26 ans, Baky est une valeur sûre. « Les qualités du joueur ne souffrent d’aucun a priori, car il fait partie des rares éléments en Ligue1 pouvant faire basculer une partie par la force de leur talent, les spectateurs du Parc des Princes ont pu en témoigner lors du PSG-Nice de la 33e journée du championnat (Koné avait réussi un doublé) », écrivait footmercato à l’époque. Du coup, son arrivée sur le vieux port était, logiquement, très attendue et très médiatisée. La parenthèse sera mitigée en fin de compte, malgré un titre de champion en 2010. Bilan : 67 matches pour 14 buts.

 

Baky koné la carrière magnifique

 

Qu’importe, Baky aura réussi à repousser les limites de son gabarit en devenant un joueur majeur du championnat français et de la Côte d’Ivoire. Aujourd’hui dans sa tunique de président de la section football de l’Asec, il prend le passé avec philosophie en parlant de ceux qui avait douté de sa réussite.

« Avec le recul, je n’en veux pas à ceux qui disaient ça, car leurs critiques m’ont aidé à devenir ce que je suis aujourd’hui. Ils pensaient me faire du mal, mais cela m’a juste motivé ».

 

Baky koné la carrière magnifique

D'où provient l'info

  • Source : Avec l'AFI
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  • Dernière mise à jour : Mer, 27 Nov 2019 à 18h 40
  • Contacter l'auteur : news@mondialsport.net

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