Sory Diabaté fait le point de la table ronde de Zurich et annonce les mesures prises par la FIF

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Sory Diabaté fait le point de la table ronde de Zurich et annonce les mesures prises par la FIF

Sory Diabaté fait le point de la table ronde de Zurich et annonce les mesures prises par la FIF

Pourquoi Zurich? Que s’est-il Passé dans la Métropole Suisse? Que faut-il retenir de la table ronde qui s’est tenue le 20 mars dernier? Et surtout où en est le football Ivoirien aujourd’hui? C’est à ces interrogations que le premier vice-Président de la FIF, M. SORY DIABATE a tenté de répondre lors de sa rencontre avec les hommes de média, le mercredi 11 avril 2018 au siège de la FIF.


Les objectifs en allant à Zurich

 

«Il ne s’agit pas de dire que j’ai gagné ou que j’ai perdu. En allant à Zurich, le premier objectif pour nous était de faire respecter la légalité, les textes et le mandant du Président de la FIF et du Comité Exécutif. Nous avons été élus le 20 février 2016. Soit le deuxième mandat. Il faut Maintenir notre mandant jusqu’à son terme. Nous avons quatre ans de mandat. Nous avons fait deux ans. En allant à Zurich, c’était avec la certitude que nous allons aller au terme de notre mandat et qu’il ne soit pas écourter.

 

Second objectif est de ne procéder à aucune modification du Comité Exécutif qui a été élu. Il peut avoir des modifications au Comité Exécutif si le Président en fait la demande ou si le Comité Exécutif en fait la demande. Cette modification peut se faire et faire entériner par la prochaine Assemblée Générale. Comme ce qui va se passer prochainement pour un poste où nous avons été obligés de nous séparer d’un de nos collaborateurs. Et le dernier point est de ne pas accepter le comité de normalisation. L’objectif en allant à Zurich était de revenir sans que personne ne nous impose la mise en place d’un comité de normalisation.

 

Nous estimons que les quatre objectifs que nous avons en allant à Zurich étaient atteints et cela nous satisfait pleinement. De ce fait, il n’y a pas besoin à crier victoire d’un camp sur l’autre. Il s’agit de dire simplement que nous sommes satisfaits.  Cette situation a permis à la FIFA de comprendre le rôle que jouent certains acteurs du football. La FIFA sait les actions que nous menons au quotidien».

 

Le déroulé de la rencontre de Zurich

 

«La FIFA nous a adressé un courrier pour nous donner le déroulé de la rencontre dans lequel elle indiquait qu’elle allait rencontrer le Président Jacques Anouma en premier, ensuite elle allait rencontrer la FIF et l’autre partie. Le principe de la discussion était que la FIFA rencontre chaque partie. Et après elle fait la synthèse avec toutes les parties. Nous avons été reçus pratiquement pendant une heure. Nous avons été reçus pendant environ une heure. Et la première question que nous a posé M. Veron Mosengo-Omba est de savoir l’état de la situation depuis son départ d’Abidjan et comment évoluait les choses. Le Président Sidy Diallo a pris la parole pour dire que tout allait bien de notre point de vue et cela du fait que les compétitions (Ligue1, Ligue2 et D3) se déroulent bien. Il n’y a pas eu d’arrêts. Nous avons insisté sur le fait que les compétitions se déroulent dans toutes ces divisions et qu’au point de vue financement, nous avons déjà, pour la Ligue 1, payer un milliard aux clubs depuis le début de cette saison. La Ligue 2 se joue également. Les matches retour ont repris. De même pour la Division 3 et la coupe de la Ligue qui se joue aujourd’hui même. Ils ont marqué leur surprise parce que l’impression qu’on a eue, est qu’on les a fait croire qu’il y avait un Knock Out et que rien ne se jouait ici. Je ne sais pas qui le leur a dit, mais il avait le sentiment que tout était arrêté ici. Ils nous interrogent alors sur la dissidence. On leur a dit que pour le moment, on n’a pas constaté d’absence et que tous les clubs participaient aux compétitions».

 

La synthèse de la rencontre de Zurich

 

«Nous avons été convoqué pour une séance de synthèse. A cette séance, les deux délégations étaient présentes.  La FIF avec le Président Sidy Diallo, Me Raux Yao et moi-même et la dissidence, Me Roger Ouégnin, Armand Gohourou et l’avocat, Me Souleymane Diallo. Si quelqu’un veut protester et dire qu’on raconte n’importe quoi, voilà les trois personnes de l’autre côté qui sont susceptibles de pouvoir s’exprimer. Comme nous trois de la FIF sommes susceptibles de nous prononcer sur ce qu’ils peuvent dire de la synthèse qui a duré dix minutes. M. Veron prend la parole pour nous dire qu’il est au regret de nous annoncer que c’est un constat d’échec et qu’il n’y a pas de point d’accord. Il n’y a pas point commun, quand les deux parties ont été écoutés.

 

La FIFA a tenté de rapprocher les parties, mais chaque camp est resté bloquer sur ses positions. C’est dommage mais c’est comme cela et comme vous êtes des frères, nous espérons que vous allez continuer à vous parler.  Ce que la FIFA demande est de mettre en avant l’intérêt du football ivoirien, de respecter les textes de la Fédération, de la FIFA. La FIFA a promis de faire un résumé de la journée et dans un rapport qu’elle va nous transmettre par courrier, nous aurions les conclusions de cette journée. L’avocat de la partie adverse a demandé ce que les autres dit pour que la FIFA ne parvient pas à un point d’accord?

 

M veron Mosengo-Omba de répliquer qu’il n’a pas à dire ce que les autres ont dit et inversement. Il a dit que c’est lui qui sait ce que les deux parties ont pu dire dans ces échanges.  Le Président Sidy Diallo a pris la parole pour remercier la FIFA pour tous les efforts qui ont été faits jusqu’ici et a pris l’engagement devant la FIFA de faire tous ses meilleurs efforts avec son Comité Exécutif afin de ramener la paix entre les frères. En arrivant à Abidjan, nous allons nous retrouver et nous allons faire tout pour que nous puissions travailler ensemble. Il les a invités à participer aux états généraux déjà lancés afin qu’autour de la table, qu’ils mettent tous les griefs pour trouver des solutions.» 

 

Concernant la légitimité de Sidy Diallo

 

«Le président Sidy Diallo a ajouté qu’il a la majorité vue qu’il a été élu à plus de 99% au deuxième tour parce que j’étais candidat unique et que même Infantino n’avait pas été élu à 100% et que c’est la majorité qui compte d’après les textes. Le Président a dit qu’aujourd’hui, il y a une dissidence, il le comprend mais pour le moment, mais qu’il a la majorité».

 

Affaire Audit de la FIF

 

«M Roger Ouegnin pris la parole pour demander l’audit qui devrait se faire dans les 8 semaines à venir. M. Véron Mosengo-Omba a répondu que la FIFA va adresser un courrier à toutes les parties. C’est dans ce courrier qu’il va avoir le résumé des conclusions de la rencontre. Officiellement, les trois représentants de la FIFA n’ont pris la parole pour dire qu’ils vont emmener une équipe pour de la FIFA un audit de nos comptes. Jamais, ils ne l’ont dit. Nous estimons que ce qui peut être considéré comme conclusion finale, c’est ce qui est sorti de la bouche des représentants de la FIFA. Quand maitre Roger a insisté, M. Nicolas de la FIFA a dit que la FIFA n’avait même pas à intervenir dans cette crise. Ce n’est pas à la FIFA d’intervenir dans ce genre de situation. J’avoue qu’on était tous très gêné. M. Veron Mosengo a levé la séance après nous avoir demandé de nous en tenir au courrier que la FIFA fera parvenir dans les prochains jours.» 

 

11 milliards contre 5 milliards en six ans

 

«Nous avons rappelé que nous n’avons pas reçu de financement depuis 2016, chose qu’ils ont reconnu et avancé qu’ils allaient régler. Sachez que cette équipe qui dirige la FIF, depuis 6 ans, a donné aux clubs 11 milliards de FCFA. Et nous avons dit que la D3 qui était de 7 millions est passé à 11millions. La Ligue 2, de 8 est passé à 20 millions. Et la Ligue 1, de 38 à 75 millions.  C’est ce qui a été mis à la disposition des clubs. Il faut éclaircir cela car, il y a beaucoup de personnes qui se font passer pour des spécialistes, des éditoriaux qui font croire que l’argent va où il ne doit pas aller. Ils font croire que nous utilisons mal les ressources. Nous pouvons leur dire qu’en six ans, nous avons donné 11 milliards au football ivoirien. Quand vous comparez ce qu’a été fait en six ans par rapport aux 6 années précédentes, j’étais encore à la Fédération, c’est 5 milliards qui ont été mis à la disposition des clubs…

 

Il faut saluer tous les efforts qui ont été faits. On vient de loin et tout le monde à travailler. Ce qu’on ne peut pas accepter, c’est qu’on avance que nous n’avons pas travailler. On ne fait pas de comparaison pour condamner Pierre ou Paul. On précise juste les efforts qui ont été consentis par l’équipe actuelle».

 

Ceux qui se plaignent ne participent plus à la vie associative de la FIF

 

«Nous avons fait comprendre à la FIFA que dans les délégations qui sont là aujourd’hui, notamment dans la dissidence, chacun avait un problème. M Veron Mosengo-Omba, vous avez dit que c’était un problème de personne et pour chacune personne, nous connaissons le problème. Nous avons expliqué un certain nombre de choses que nous n’allons pas parler ici parce que cela ne concerne pas la vie du football. Mais, je peux vous dire que nous avons été très précis sur certain nombre de fait. Je pense que nous avons suffisamment éclairer les personnes qui sont à la FIFA. Tout comme nous pensons que les autres ont aussi dit beaucoup de choses sur nous. Mais, nous n’allons pas faire de la délation. Le premier élément que je peux partager avec vous, c’est de regarder tous ceux qui composent la délégation de la dissidence. Vous allez trouver que 95% de ces gens ne participent à aucune Assemblée Générale de la FIF. Me Roger Ouegnin n’est jamais venu à une Assemblé Générale de la FIF depuis que M. Sidy Diallo est le Président de la FIF. Salif Bictogo est venu à la dernière Assemblée Générale et il a félicité la FIF. Nous avons le procès-verbal ici que nous avons fait certifier par trois observateurs. Nous avons le Procès-verbal des Assemblées Générales et les listes de présences depuis 2012. Ceux qui se plaignent ne participent plus à la vie associative de la FIF. Nous avons demandé à la FIFA si elle peut accepter qu’une fédération qui ne participe à aucune activité de la FIFA vienne se plaindre de sa façon de gérer. Dès l’instant que vous ne participé pas, vous êtes sorti de la vie associative. Vous ne posez aucun acte à part joué le championnat…»

 

Nous ne pouvons pas prendre en otage un football donc nous avons la gestion

 

«Ne prenez pas en otage le football ivoirien. Ce terme suscite des interrogations. Nous ne pouvons pas prendre en otage un football donc nous avons la gestion. Cela ne nous concerne pas. Nous avons été élus démocratiquement. Nous sommes à deux ans de mandat. Nous gérons le football selon la volonté de la majorité des clubs. Nous ne prenons pas le football ivoirien en otage. Cela fait six ans que nous travaillons.  Nous avons été élus sur la base d’un programme et d’un projet. Nous avons une vision pour le football ivoirien. C’est pour cela que les clubs nous ont choisi. Chacun peut faire son commentaire sur ce que nous faisons. Nous faisions l’essentiel et nous faisons ce qui est important pour le développement du football ivoirien que la majorité de nos actions aille dans le sens du développement de notre football. Il ne faut pas s’arrêter à un échec. Je peux vous dire que nous avons invité tous les clubs de Côte d’Ivoire, hier (mardi 10 avril 2018). Ceux qui ont jugé utile de venir sont venus. D’autres ont reçu des mots de boycott. Ils ne sont pas venus.

 

Nous avons appelé tout le monde à la paix, à l’entente, au rassemblement, à mettre fin à cette situation, à oublier tout ce qui se dit et tout ce qui s’est fait, à faire en sorte, comme la FIFA nous l’a demandé de mettre en avant l’intérêt du football ivoirien. Cela fait cinq mois que nous nous tirons dessus, nous ne nous adressons plus la parole. Quand vous allez au stade, vous êtes déçu de voir que des camps se sont formés. Ils ne se servent même plus la main. Et pourquoi? C’est parce qu’on a été éliminé par le Maroc?»

 

Les états généraux et l’Assemblée Générale Ordinaire en juin

 

«Le Comité Exécutif a proposé les états généraux qui sont déjà lancés et l’Assemblée Générale Ordinaire aura lieu en juin afin que nous débattions sur toutes les questions relatives à notre football. S’il y a des différends, que nous puisons nous donner des idées si d’aventure, il y a des choses à améliorer.»

 

 

Propos recueillis par Ives TIEMELE et Armel YAPI de la Fédération Ivoirienne de Football (FIF).

D'où provient l'info

  • Source : Avec la FIF
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  • Date de publication :
  • Dernière mise à jour : Jeu, 12 Avr 2018 à 16h 46
  • Contacter l'auteur : news@mondialsport.net

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