Un Baobab vient de tomber. "L’Homme d’Asmara", "l’Empereur baoulé", Laurent Pokou n'est plus !

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Un Baobab vient de tomber. "L’Homme d’Asmara", "l’Empereur baoulé", Laurent Pokou n'est plus !

Un Baobab vient de tomber. "L’Homme d’Asmara", "l’Empereur baoulé", Laurent Pokou n'est plus !

Victime d’un mal pernicieux, Laurent Pokou, interné depuis un peu plus d’un mois à la Polyclinique internationale sainte Anne-Marie (Pisam), à finalement concédé ce dimanche l'ultime défaite de sa vie si riche de succès.


Double meilleur buteur de la CAN et vedette du Stade rennais des années 1974-77 et 78-79, l'avant-centre des Eléphants est décédé ce dimanche à Abidjan.

 

Le football africain est en deuil : l'un de ses enfants les plus espiègles, l'Ivoirien Laurent Pokou, vient de nous quitter ce dimanche à l'âge de soixante-neuf ans. L'ancien grand attaquant du Stade rennais des années 1970 était hospitalisé depuis quelque temps à Abidjan. Une très grosse perte pour le football ivoirien, autant qu'africain, dont il incarnait une certaine idée, grâce à un style fait de puissance, de vitesse et d'efficacité.

 

Révélé à l'ASEC d'Abidjan au milieu des années 1960 après avoir été révélé à l'USFRAN de Bouaké, l'enfant de Treichville a intégré l'équipe nationale de Côte d'Ivoire sous la houlette du sélectionneur français Paul Gévaudan à l'âge de dix-neuf ans. En 1968 puis 1970, il termine la Coupe d'Afrique des Nations en qualité de meilleur buteur (6 puis 8 réalisations) et décroche la 3e place du tournoi continental. Ce total cumulé (14 buts) fera de lui le meilleur buteur de l'histoire jusqu'en 2008, année qui verra Samuel Eto'o le dépasser.

 

pokou

 

Le modèle de Drogba

 

Véritable vedette dans son pays et sur le continent africain, à l'image de son contemporain malien Salif Keita, il s'expatrie fin 1973 en Bretagne où il ne tarde pas à devenir une idole du côté du Stade rennais. Après un crochet par l'AS Nancy, il termine sa carrière européenne à Rennes de façon abrupte. Condamné à deux ans, sanction ramenée à six mois fermes de suspension, pour une agression sur un arbitre, il rentre au pays, à l'ASEC, qui a racheté son contrat. Il met fin à sa carrière en sélection à l'issue de la CAN 1980 au Nigeria, à trente-trois ans. Il terminera sa carrière au Rio d'Anyama, en D1 ivoirienne, trois ans plus tard, avant de se reconvertir comme technicien. Il fera une brève carrière sur le banc, et termine adjoint du belge Philippe Garot en 1989 à l'ASEC.

 

Récompensé et honoré par la Confédération africaine, il était aussi le modèle d'un certain Didier Drogba. Par deux fois, en 1967 à Abidjan et en 1972 au Brésil lors de la Coupe de l'Indépendance avec la sélection d'Afrique, Pokou a croisé la route de Pelé qui voyait en lui son «successeur. Un seul défaut, il n'est pas brésilien !»

 

En 2011, une biographie «Laurent Pokou, un destin de foot» lui avait été consacrée.

 

L'homme d'Asmara, auteur d'un quintuplé contre l'Ethiopie en 1970, sera certainement honoré par la sélection ivoirienne ce mardi soir à Lens, à l'occasion du match amical France - Côte d'Ivoire.

 

voir aussi : De tous les attaquants de sa génération, Pokou a payé le tribut le plus lourd au jeu dur

 

Avec Fancefootball

D'où provient l'info

  • Source : MondialSport.ci
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  • Date de publication :
  • Dernière mise à jour : Dim, 13 Nov 2016 à 22h 55
  • Contacter l'auteur : news@mondialsport.net

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